Trottoirs et cheminements piétons : entre rattrapage et déséquilibre
Un patrimoine urbain qui pèse sur l’accessibilité
Le centre ancien de Bourg-en-Bresse, avec ses rues étroites et ses maisons à pans de bois, fait le charme de la ville. Ce patrimoine pose cependant de vrais défis pour les cheminements piétons : plus de 15 % des voies du centre disposent de trottoirs inférieurs au mètre réglementaire, selon le Diagnostic Accessibilité de la Ville (source : Mairie de Bourg, 2022). Hors centre, la largeur peut être correcte, mais l’entretien n’est pas toujours au rendez-vous : racines d’arbres, revêtements inégaux, stationnements gênants.
- Des trottoirs trop étroits : sur la rue Charles Robin ou la rue du 4 Septembre, il n’est pas rare de croiser des poussettes ou fauteuils roulant obligés de descendre sur la chaussée.
- Trous et dénivelés : des accidents liés à des chutes de piétons ont été rapportés sur l’avenue Maginot ou aux abords de la gare (références : Voix de l’Ain, archives locales).
- Absence de continuité : certains quartiers, comme Brou ou les Vennes, voient leurs cheminements piétons battus en brèche par des parkings ou des passages barrés.
Stationnement sauvage : un mal difficile à contrôler
Un point noir ressort des consultations citoyennes menées lors de l’élaboration du Plan de mobilité douce en 2022 : le stationnement sur trottoir. Bien que la réglementation soit claire, les mauvaises habitudes persistent, notamment devant les écoles, les commerces de l’avenue Alsace-Lorraine, ou à proximité du Parc de la Visitation.
- Près de 1 500 verbalisations pour stationnement gênant ont été délivrées à Bourg en 2023 (source : Police municipale).
- Les conséquences pour les seniors ou les parents en poussette sont réelles : nécessité de descendre sur la chaussée, insécurité accrue à certains horaires.
Solutions et pistes d’amélioration locales
Du côté des bonnes pratiques, plusieurs chantiers récents apportent des progrès :
- La rue Jules Migonney a retrouvé une circulation apaisée et des trottoirs plus larges, facilitant la promenade jusqu’à l’Église Notre-Dame.
- La mise à niveau de certains passages piétons, comme avenue Amédée Mercier, a permis de limiter les dénivelés.
- L’expérimentation de “trottoirs partagés” dans le quartier des Vennes suscite cependant l’interrogation de certains riverains, notamment en termes de priorités.
Reste que la rénovation complète du réseau piéton exige du temps, des budgets importants… et l’adhésion collective aux règles de partage de l’espace public.